Conjoncture Métropolitaine du 4eme trimestre 2022
405 chefs d’entreprise métropolitains ont répondu à notre enquête portant sur leur activité du 4e trimestre 2022, avec un point d’actualité à la date d’enquête, soit du 2 janvier au 6 février 2023.
Les résultats
L’activité au 4e trimestre 2022 : résistance globale, mais avec des différences importantes selon les secteurs
Malgré l’inflation, le coût de l’énergie, les difficultés d’approvisionnement et de recrutement, la guerre en Ukraine et aujourd’hui, les grèves contre la réforme des retraites…, l’activité globale tient bon.
31% des chefs d’entreprise du panel constatent une hausse de leur activité contre 26% un recul. Le solde d’opinion portant sur l’activité récente (+ 5 points) reste stable par rapport au 3e trimestre.
Le commerce (de gros et de détail), fait face à des difficultés : 1/3 des chefs d’entreprise indiquent un recul de leur activité. En revanche, les secteurs de l’industrie, de la construction et des services sont favorablement orientés, notamment les Hôtels – Cafés – Restaurants qui poursuivent leur phase de rebond avec un solde d’opinion à +32 points (48% des répondants déclarent une hausse d’activité).
Le niveau global des marges continue de se détériorer (plus lentement toutefois dans les services) et ce, depuis le 1er trimestre 2022. La trésorerie est également en recul (pour 35% des entreprises), particulièrement dans le secteur commercial, la construction et l’industrie. Le solde d’opinion sur l’investissement est quant à lui légèrement positif.
Bilan 2022 : les grands secteurs d’activité ont retrouvé leur niveau d’avant-Covid ; les HCR poursuivent leur rebond
En 2022, la plupart des grands secteurs d’activité sont en phase de consolidation : les chiffres d’affaires de la construction et du commerce de détail sont stables ; ceux du commerce de gros, des services et de l’industrie progressent légèrement.
Les HCR, qui n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant Covid, poursuivent leur rebond (CA en hausse de +26%) après un très fort recul pendant la crise sanitaire (-46%) et une phase de convalescence en 2021 (+16%).
Perspectives 2023 : une lente dégradation de l’activité est envisagée, avec un fort degré d’incertitude pour le futur
Dans un environnement toujours incertain, les chefs d’entreprise anticipent à court terme, une lente dégradation de leur activité, notamment le secteur commercial (gros et détail) et la construction.
Les perspectives de recrutement sont stables, les carnets de commandes sont en recul (particulièrement marqué pour les activités commerciales), l’investissement reste tendu. La trésorerie, impactée par la hausse des coûts de production et les tensions sur la demande, devrait continuer de se dégrader. Il s’agit actuellement d’un des points de vigilance les plus importants.
55% des chefs d’entreprise gardent confiance en leur entreprise, ils étaient 62% au 3e trimestre 2022 et 63% au 4e trimestre 2021.
Les vœux des chefs d’entreprise pour 2023
Pour cette nouvelle année, les chefs d’entreprise souhaitent principalement un retour de l’inflation à un niveau normal et une accalmie de la crise énergétique. Mais des attentes plus spécifiques émergent selon les activités :
- Le commerce de détail et la construction aspirent à une diminution des difficultés d’approvisionnement,
- L’hôtellerie-restauration désire l’arrivée d’une main-d’œuvre supplémentaire sur les métiers en tension,
- Le commerce de gros et l’industrie, du fait de leur ouverture à l’international, espèrent la diminution des tensions géopolitiques mondiales.
Interrogés sur l’impact d’une coupure électrique sur leur activité, 53% des chefs d’entreprise craignent un arrêt de leur activité et 27% de graves perturbations. Le secteur de la restauration serait le plus impacté ; celui de la construction le moins impacté. Mais 1 chef d’entreprise sur 2 considère qu’aucune mesure ne peut être prise ; 17% ont pris des mesures anticipatives ; 14% envisagent de le faire. Il est probable que les entreprises mettent en balance, d’une part l’investissement sans doute important pour palier une coupure et d’autre part, le faible risque de coupure, sur une période à priori relativement courte et prévisible.